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Une enquête exclusive Symbial / Opinea

Enquête réalisée en ligne auprès d’un échantillon représentatif de 1021 Français en octobre 2018.

 

Que veulent les Français dans l’Europe ?

A moins d’un an des élections européennes les équilibres politiques évoluent fortement dans l’espace Européen, et divergent de plus en plus.

Les élus de tous bords parlent au nom de la population sans vraiment lui laisser la parole, ce sondage la lui rend, il est plein d’enseignements et de bon sens finalement.

Pourquoi cette enquête ? Nous avons voulu savoir :

  • Le débat est-il vraiment si opposé entre les « progressistes » et les « populistes » en France au sujet de l’Europe.
  • Quelles sont les priorités à traiter en Europe.

 

Les résultats de l’enquête

 

1. Quel type d’Europe préféreriez-vous ?

La géométrie européenne préférée des Français balance entre le statu quo à 28, avec les anglais et le retour aux origines, à 6 pays :

    • « Comme actuellement, avec le Royaume Uni, soit à 28 pays » –> 39%
    • « Seulement avec les 6 pays d’origine (Allemagne, Italie, France, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg) » –> 37%
    • « Avec 27 pays, donc sans le Royaume Uni » –> 14%
    • « Avec l’intégration de nouveaux pays (Monténégro, Serbie, Turquie, Albanie, Macédoine) » –> 6%
    • « Avec l’intégration de la Russie » –> 5%

Des élargissements nouveaux ne correspondraient pas aux souhaits des Français

On peut comprendre que la priorité pour nos concitoyens est de faire fonctionner l’Europe avant de l’élargir à nouveau.

2. Quelles réalisations vous paraissent nécessaires pour l’Europe ?

 

Les Français mettent clairement en avant des mesures de protection à installer au niveau européen : pour la monnaie, les frontières, la démocratie populaire, l’écologie et le commerce.

3. Quels sujets sont les plus importants à traiter actuellement par l’Europe ?

 

Les Français demandent à l’Europe de s’occuper des sujets brûlants et urgents de notre époque.

 


Que penser de cette photographie de l’opinion française ?

On s’aperçoit que cette fois-ci les grands enjeux civilisationnels seront au rendez-vous des élections européennes, qui souvent n’ont servi dans le passé qu’à évaluer les forces politiques nationales entre des scrutins plus cruciaux.

Première surprise, le départ du Royaume Uni de l’Union européenne déplaît à 39% des Français, seulement 14% l’approuvent.

Ce début de désintégration parait donc néfaste aux Français.

La question de l’Euro n’est plus centrale dans le débat, seulement 15% des Français souhaitent son abandon.

Le rôle de l’Europe doit maintenant très clairement être d’assurer la protection des citoyens, monétairement, géographiquement, démocratiquement, écologiquement, commercialement.

L’objectif de l’Europe fédérale de certains est très éloigné des préoccupations des Français (seulement 12% la souhaitent).

Il s’agit donc d’une autre Europe qui est souhaitée par les Français, pas l’abandon de l’Europe.

On peut d’ailleurs se demander si le Brexit aurait eu lieu si cette autre Europe avait été mise en oeuvre depuis les derniers traités constitutionnels.

L’Europe peut encore montrer son intérêt historique face aux grands défis qui se dressent : le terrorisme islamique, le réchauffement climatique, les crises migratoires, le chômage français.

Les prochaines élections se joueront probablement sur ces enjeux simples mais cruciaux, loin des débats manichéens des progressistes contre les populistes…