Une enquête exclusive Symbial
Enquête réalisée en ligne avec notre partenaire Opinea, auprès d’un échantillon représentatif de 1006 Français en janvier 2018.
Prise de conscience
Depuis près de 30 ans, notre institut évalue, analyse et accompagne le changement. C’est un peu notre ADN.
Nous observons, au fil des années, les conséquences des changements civilisationnels et écologiques majeurs liés à nos modèles économiques.
De l’anthropocène (changement d’ère climatique dû aux activités humaines) décrit par les scientifiques au cri d’alerte lancé par le pape François dans son encyclique Laudato si’, la cause écologique alarme et interroge nos pratiques.
En témoigne le succès grandissant d’émissions télévisées sur les dégâts écologiques, la malbouffe, les scandales industriels, révélateur de l’intérêt du public pour les causes environnementales.
Pourquoi cette enquête ?
Pour autant, le grand public prend-il réellement conscience des bouleversements climatiques ou écologiques et de leurs enjeux ?
- Auprès de quelles sources recherche-t-il une information fondée et fiable ?
- Et encore, quel avenir pour une économie de marché raisonnée ?
Les résultats de l’enquête
1 – A qui faites-vous confiance pour être informé des enjeux écologiques ?
La légitimité en question
Les acteurs les plus désintéressés inspirent le plus confiance sur les thématiques environnementales.
Seulement 14% des Français font confiance aux étiquetages produits, qui pourtant sont sensés apporter toute l’information pour éclairer le choix de l’acheteur.
Des messages peu crédibles
Les informations contradictoires, voire déformées, sèment le trouble dans l’esprit du public, qui, pourtant est en grande demande de compréhension des enjeux.
Les communicants des entreprises et des politiques apparaissent peu crédibles, voire manipulateurs.
2 – A qui NE faites-vous PAS confiance pour être informé des enjeux écologiques ?
Le public rejette la rhétorique
La population des pays développés prend rapidement conscience des dérives de notre système, mais aussi d’une incapacité à changer le système pour redonner du sens au « progrès ».
Les partis politiques spécialisés en écologie n’ont que rarement été en situation de changer les sociétés occidentales. Aujourd’hui les préoccupations environnementales sont partagées par tous les partis.
L’écologie est l’affaire de tous
Il ne semble pas que l’écologie alternative, celle qui aimerait changer le modèle libéral et capitaliste, soit en mesure d’éviter une éventuelle catastrophe à court terme.
3 – Quels enjeux vous paraissent les plus prioritaires à traiter ?
Des enjeux difficiles à hiérarchiser
Malgré une conscience aigüe des enjeux, le grand public peine à déterminer les chantiers écologiques prioritaires.
Chacun, selon sa formation, sa philosophie, ses besoins ou ses sources d’information tente de se faire une opinion.
4 – Quelles causes vous paraissent être les plus impactantes sur ces enjeux prioritaires ?
Halte à la déforestation et au réchauffement climatique
Les Français sont très préoccupés par la déforestation, le réchauffement climatique et les pollutions résultant de nos modèles économiques actuels.
Inquiétude sur l’avenir du Monde
Dans une enquête précédente déjà, nous avions relevé que 69% des Français étaient inquiets de l’évolution du Monde.
Nos modes de consommation mis en cause
La moitié des personnes interrogées citent les dérives de la société de consommation comme cause des perturbations de notre écosystème.
5 – Avec lesquelles de ces affirmations êtes-vous d’accord concernant les labels du développement durable ?
Des labels insatisfaisants et inefficaces
Près d’un Français sur deux n’accorde aucun intérêt à ces labels (40%).
Nos politiques et spécialistes de l’environnement ont essayé de rationaliser et d’informer les consommateurs avec la création de labels.
Mais ils sont perçus comme beaucoup trop nombreux, peu compréhensibles, voire créés, pour certains, à des fins marketing sans grande ou réelle valeur écologique.
—
Des solutions sont-elles (encore) possibles ?
En 40 ans, nous sommes passés d’un discours écologique marginal, porté par quelques précurseurs, qualifiés par certains de doux rêveurs, à un sujet majeur de notre civilisation.
La vision et les coups d’éclat des uns et des autres ont éveillé les consciences de nombre d’entre nous aux enjeux environnementaux de nos modes de vie et de consommation.
L’écologie n’est plus aujourd’hui une idée originale, mais bien une préoccupation individuelle et institutionnelle planétaire.
Certaines marques, surfant sur la vague « verte», ont détecté la tendance, déployant des slogans accrocheurs. Malheureusement perçus comme insincères par le grand public.
Ces initiatives ont alimenté ce qu’on a alors appelé le greenwashing, décridibilisant les efforts d’autres plus sincères.
Mieux mettre en valeur le parler vrai
Notre expérience montre que de nombreux décideurs ont eux-aussi pris conscience de l’urgence de stratégies marketing plus vertueuses et vérifiables. L’audience des réseaux sociaux, en outre, les y conduit inéluctablement, renforcée par le pouvoir des influenceurs.
Les marques ont désormais un défi de taille à relever : celui de véhiculer la confiance à travers une communication plus pédagogique et plus transparente.
Faire de la vertu économique une valeur recherchée par le consommateur
Il y a fort à parier que les quelque 650 milliards de dollars dépensés chaque année en communication par les marques trouveront bientôt une meilleure répartition entre promotion et message écologique à visée pédagogique.
Elles ont tout à y gagner.
—
Notre réponse
Faire passer l’intérêt écologique de chaque produit et service (utilité, vertu environnementale, contribution à la résorption des déséquilibres) avant ses autres arguments (prix, mode, design, addiction, etc.)
Faire la pédagogie de cette démarche en lieu et place des communications purement commerciales.
Aider les entreprises à changer d’offre et de discours.